Pourquoi 90 % des freelances écrivent comme des stagiaires (et pourquoi ça suffit encore à facturer)

On les reconnaît dès la première ligne :
Les phrases sont molles, les idées plan-plan, le ton calibré pour ne vexer personne.
Ils écrivent comme on rend un devoir de français — avec un correcteur orthographique et zéro conviction.

Et pourtant, ils bossent.
Ils signent des contrats.
Ils alignent des factures.
Parce qu’un texte correct, aujourd’hui, ça suffit. Pas besoin qu’il soit bon. Juste qu’il ait l’air “pro”.

Le constat : 90 % des textes freelance sont inodores, incolores, jetables

Tu lis, tu oublies.
Aucune aspérité, aucune voix, aucune idée qui reste. Juste des mots bien rangés, qui ne dérangent rien ni personne.
C’est du texte qui ne dit rien, pour des marques qui ne savent pas ce qu’elles veulent dire.

Le pire ? C’est souvent “propre”. Aligné à gauche, avec des sous-titres bien polis, du vocabulaire qui sent la formation HubSpot.
Mais aucun impact. Zéro caractère. Un contenu lisse comme un PowerPoint de fin de stage.

Et comme personne n’ose dire que c’est chiant à mourir, tout le monde trouve ça “pas mal”.
Le freelance est content, le client valide. Personne ne lit vraiment, mais tout le monde encaisse.

Pourquoi ça passe quand même : le syndrome du client peu exigeant

Le client type ne sait pas ce qu’il lit.
Il scrolle vite, cherche trois bullet points, un CTA visible, un ton qui fait “sérieux”.
Il ne veut pas être surpris. Il veut être rassuré. Alors il valide ce qu’il comprend vite — même si c’est vide.

Le problème, c’est qu’un mauvais texte “pro” a l’air d’un bon texte.
Des mots bien lissés, un ton neutre, un vocabulaire corporate — ça fait illusion.
Et tant que personne ne met le nez dedans, tout le monde fait semblant que c’est bien.

Résultat : les freelances écrivent pour cocher des cases.
Pas pour convaincre, pas pour vendre, pas pour faire passer une voix. Juste pour passer à l’étape d’après sans froisser personne.

Le problème : personne ne se souvient d’un texte tiède

Un bon texte, c’est un texte qui fait réagir. Qui arrête la personne qui le lit.
Pas un texte qu’on oublie après avoir cliqué sur "envoyer".

Si ce que tu écris ressemble à tout ce que ton client a déjà lu ailleurs, il n’y a aucune raison qu’il se souvienne de toi. Ni d’un mot que t’as posé sur cette page.
Si tu n’oses pas t’engager, si tu évites de froisser, si tu fais tout pour être apprécié, tu n’écris rien de mémorable. Rien qui ait de la matière.

Les textes qui marquent, c’est ceux qui dérangent un peu. Ceux qui donnent envie de discuter, de réagir.
Les autres, ceux qui se contentent d'être "corrects", c'est juste du bruit de fond.

La solution : écrire avec une voix, un tranchant, une vision

Un bon texte, c’est pas juste des mots bien placés. C’est une idée. C’est un angle. C’est du tranchant.
Ceux qui réussissent à capter l’attention, c’est ceux qui ne font pas semblant. Ceux qui ne se contentent pas d’être dans les clous.
Ça ne veut pas dire être provoc’ pour être provoc’. Ça veut dire être authentique, savoir ce que tu veux dire et comment tu veux le dire.

Écrire un texte qui marque, c’est comme monter sur scène. Si tu te contentes de lire ton speech en baissant les yeux, tu vas t’ennuyer tout le monde. Mais si tu oses, si tu t’engages vraiment dans ton sujet, alors tu laisses une trace.

Pas besoin de révolutionner le monde avec chaque phrase. Mais il faut que chaque mot ait un poids, un sens. Ce n’est pas une question de style — c’est une question de savoir pourquoi tu écris et ce que tu veux que ton lecteur en retire.